Publié le 20.01.2021
« Allez répond, truie », « T’as quoi au bide, t’es pleine ? », « Morue lève-tard » …
Voilà, en guise d’échantillon, quelques épithètes utilisés verbalement ou par SMS par le président de l’association Humanit’art pour s’adresser à une jeune employée de 21 ans.
C’était en 2016 et c’était son premier emploi, un contrat de professionnalisation de vingt heures par semaine, c’est-à-dire que le monsieur était aussi son tuteur, censé lui permettre d’intégrer les codes professionnels. Il ne semblait ignorer que les propos dégradants et sexistes n’en faisaient pas partie et qu’ils étaient interdit par la loi. Elle a tenu 6 mois avant d’être déclarée inapte au poste par la médecine du travail.
Pour sa défense, l’employeur a plaidé « un humour corrosif et décomplexé » à l’instar du trash-talking, ces joutes verbales et insultantes pratiquées par certains sportifs. « Tout le monde se parle comme ça, on rigole, on veut blesser personne“.
Son argumentaire n’a, visiblement pas convaincu les juges des Prud’hommes de Nantes. Il ont condamné l’association qui coproduit aussi le festival musical BPM et des goûters électro en plein air à indemniser cette jeune salariée : au total 20 000 € pour le licenciement, le préjudice moral, des rappels de salaire…. Nettement moins que les 80 000 € demandés par l’ex-employée et son avocate.
Des fonds qui vont certainement faire défaut ailleurs. Pour une association qui sollicite des subventions publiques, ça fait vraiment mauvais genre.
Source de l’info : Ouest France
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