Mardi 27 juin, de 14h à 23h, plus d’un millier de personnes s’est retrouvé à l’Opéra pour profiter d’une programmation 100% utopies féministes. Des conférences, des concerts, de la danse et du chant… Retour en images sur l’événement, à travers le regard de la photographe Manon Aubel.

Un événement rassembleur. Bénévoles mobilisés pour l’événement, administratrices des fameuses, intervenant·es, artistes : ce festival est le fruit d’un travail très collectif mené depuis 6 mois par les membres de l’association, et au-delà !

Demain arrive déjà. Manon Savary, comédienne et metteuse en scène, a assemblé des textes d’autrices (Kiyémis, Coline Pierré) et de fameuses (concoctés lors d’un atelier d’écriture animé par Anne Pédron-Moinard) et les a distribués pour que quinze lectrices (fameuses et comédiennes du Conservatoire de Nantes) puissent les déclamer en ouverture du festival. « Un jour je me suis réveillée, et tout avait changé. (…) Tout était devenu possible. »

Ouverture. Après une lecture à 15 voix, les administratrices des fameuses ont ouvert ce nouveau festival, et remercié ses parties prenantes, notamment Covéa et la Ville de Nantes, partenaires de l’événement.

L’histoire au service de notre compréhension des utopies. Florence Rochefort* et Anne Pédron-Moinard, toutes deux historiennes, ont échangé avec le public après leurs deux interventions en solo. La première est revenue sur les incarnations des utopies féministes dans l’Histoire (et leur invisibilisation), quand la seconde a souhaité discuter le rôle et l’importance des uchronies pour mieux penser les utopies féministes. * Co-autrice de « Ne nous libérez pas on s’en charge » (Ed. La Découverte)

« Wonder Woman : une utopie, vraiment ? » Dans cette séquence animée par la chercheuse à l’université d’Angers Nolwenn Mingant et l’autrice Racha Belmehdi ont proposé, avec beaucoup de bienveillance, que le mythe de Wonder Woman prenne sa retraite. Et rappelé que plus on avait de figures modèles d’identification, mieux on se portait. 

Prendre soin ! Louise Gasté, sociologue du genre et cofondatrice des Petites voix, a rappelé au micro de Maud Raffray l’importance de revaloriser les métiers du soin, largement occupés par les femmes, et sous valorisés. Alors que prendre soin, c’est changer le monde.

Premier service ! Les sept membres fondatrices du café féministe les Impertinant·es, qui ouvrira prochainement ses portes à Nantes, assuraient leur premier service lors du festival des fameuses. Histoire à suivre !

Les entreprises du 21ème siècle seront féministes ! L’enseignante-chercheuse en gestion Léa Dorion a écrit un ouvrage au titre explicite : “L’entreprise du 21ème siècle sera féministe !” Elle en a rappelé les grandes lignes au micro de Clémentine Lemaire, et notamment l’idée que le changement ne peut advenir si le problème n’est pas adressé de façon systémique dans les organisations. 

Travaillons nos alliances. Alexia Sena, fondatrice de Joyeux Bazar, et Sébastien Garcin, entrepreneur et militant, ont dialogué autour de la posture d’allié·e, ses paradoxes, ses limites et ses bienfaits !

« Une grammaire amoureuse ». L’écrivaine et scénariste Coline Pierré et le danseur et chorégraphe David Pisani ont embarqué le public dans un format alterné de lecture et de danse, autour de l’amour. 

Et maintenant, chantons ! Grâce au talent de Magali Gaudubois, accompagnée de volontaires dans la salle et de choristes confirmés, la salle a formé, le temps d’un circle song, un chœur composite et (globalement) harmonieux !

« (Eco)féminismes : nous, le vivant ». L’enseignante-chercheuse Delphine Sangu, la porte-parole des désormais dissous Soulèvements de la Terre Léna Lazare, et la réalisatrice de podcasts Marie-Yemta Moussanang ont partagé au public leurs liens avec les (eco)féminismes, mais aussi leurs regards sur les liens entre violences et utopies. Animé par Marie Pouliquen et Clémence Leveau.

Scène ouverte à l’Opéra ! Le collectif de rappeuses XXFLY et le collectif Raymonde ont, sous la houlette de l’administratrice des fameuses et artiste Carole Cassier (Double C) organisé un concert ouvert mêlant différentes personnalités et différents styles musicaux, pour le plus grand plaisir du public, qui a fini debout !

Initiation au Tango ouvert sur le parvis de Graslin. En fin d’après-midi, l’association Tango Sensible a proposé aux participantes une initiation au tango sans assignation de genre.  

Les livres pour poursuivre les réflexions. Dans le hall de l’Opéra, la librairie les Bien-Aimé·e·s avait installé ses quartiers pour la journée et a régalé les participant-es de sa sélection ! 

Crédit photos : Manon Aubel