[ Initiative ]

Aucun nom de compositrice ne nous est parvenu avant le XVIIème siècle. Face à cette invisibilisation historique, le Conservatoire de Nantes a mené durant deux ans une réflexion autour de la nomination de ses salles en mettant à l’honneur des femmes artistes. 

 

 

Aujourd’hui encore, très peu de femmes ont acquis la notoriété d’un Bach, d’un Mozart ou encore d’un Berlioz. Relégation au foyer, exclusion des salles d’apprentissage, anonymat contraint…

 

Pour remédier à cette injustice, les espaces du Conservatoire de Nantes ont été révisés. Ces derniers sont désormais répartis en « aires culturelles ». Ce dispositif favorise une ouverture extra-occidentale tout en permettant à des personnalités de différents domaines et époques de se côtoyer : la France, l’Allemagne, les pays slaves et nordiques, l’Angleterre, l’Amérique du Sud, les musiques du monde etc..

 

La pédagogie pour briser le plafond de verre

 

L’entrée de ces identités féminines illustres n’est pas anodine dans une institution aussi ancienne que le Conservatoire. Cette reconnaissance n’est pas uniquement symbolique, elle est un engagement en faveur d’une plus grande égalité femmes-hommes dans le monde des arts. 

 

Ariane Mnouchkine, Césaria Evora, Maria Callas, Barbarra Strozzi… Au total, 34 femmes et 50 hommes ont été retenus pour les nouvelles dénominations. « Même si la parité n’est pas exacte, c’est déjà une petite révolution !» explique l’équipe du Conservatoire dans un communiqué. « À terme, des biographies synthétiques, réalisées par les élèves et apposées à côté des salles, détailleront le parcours de chaque personnalité ». L’initiative, inédite et pédagogique, est mise en place depuis le 1er septembre 2019.