L’athlète vendéenne Louise Maraval va prochainement disputer les Jeux de Paris au 400 mètres haies. Une discipline dont elle a récemment fait sa spécialité, mais dans laquelle elle brille déjà et rêve d’une finale.

Elle vient d’en recevoir la confirmation à l’issue des championnats de France élites. Louise Maraval, athlète de 22 ans, spécialiste du 400 mètres haies, vice-championne d’Europe et deuxième meilleure performeuse française de l’histoire sur cette distance, participera pour la 1ère fois aux Jeux Olympiques de Paris 2024.  

Mais si le monde entier a les yeux rivés sur cet événement quadriennal, Louise Maraval semble l’envisager comme un objectif de plus au milieu d’un calendrier sportif très rempli : relais mondiaux et meeting de Marseille en mai dernier, championnats d’Europe et de France en juin…  « Je ne prépare pas spécifiquement les Jeux, c’est une préparation qui ressemble à ce que j’ai l’habitude de faire. Cela fait seulement un an et demi que je me suis spécialisée en 400 mètres haies, on ne révolutionne donc pas tout en année olympique », explique-t-elle.

Dans les pas de Marie-José Pérec

Longtemps, la Vendéenne, licenciée à l’Entente Sèvre (Mortagne-sur-Sèvre), concourait en épreuves combinées : « On savait que je me spécialiserais un jour. Je l’ai fait assez tard, mais je ne regrette absolument pas. Le 400 mètres haies est une épreuve dans laquelle j’apprends encore tous les jours. Elle demande beaucoup de stratégie et un type d’effort « à n’en plus pouvoir » qui me plaît. »
Un choix manifestement gagnant puisque l’athlète a pulvérisé son record personnel lors du meeting de Marseille avec un 54’44 historique, la propulsant dans les pas de Marie-José Pérec et de son record de France en 53’21, en 1995. Un objectif vers lequel elle se dirige patiemment, « j’ai le temps, je suis jeune. Le 400 mètres haies est une discipline où on arrive à maturité vers 26-27 ans ».

Embrasser les combats de son temps

Sa jeunesse sportive, elle l’a vécue dans l’ère post #Metoo et dans un monde qui, de ce point de vue, a basculé depuis l’époque Pérec. La lutte contre les violences sexistes et sexuelles a infusé, y compris dans le milieu sportif, et révélé son lot de dysfonctionnements structurels. « J’y suis très attentive, explique Louise Maraval, mais je trouve que l’athlétisme est une discipline plutôt préservée. Nous avons une visibilité que je juge équivalente et des primes qui le sont aussi. C’est un sport dans lequel nous avons de grosses têtes d’affiche féminines. Je pense, par exemple, à la sprinteuse américaine Shelly-Ann Faser-Price. Elle a eu une grossesse et est revenue au top niveau. C’est un super modèle ! »

© KMSP/FFA