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Et si les cours d’école étaient pensées pour les garçons ? C’est la thèse d’Edith Maruéjouls, géographe du genre. En Loire-Atlantique, certaines cours de collèges sont aujourd’hui conçues pour favoriser l’égalité et la mixité.
Si vous ne vous êtes pas encore intéressés à la thèse de la géographe du genre Edith Maruéjouls, Les Fameuses vous conseillent de vous plonger dans ses passionnantes recherches ! Cette féministe, spécialiste des questions d’égalité dans l’espace urbain s’est notamment intéressée à la géographie des cours d’école, sous le prisme du genre.
Surprise (ou pas) ! Celles-ci reproduisent, à petite échelle, le fonctionnement de nos sociétés. Une partie des garçons vont occuper le centre de la cour, bien souvent délimitée par un terrain de foot, tandis que les filles (et les garçons qui ne veulent pas jouer au foot) vont se contenter de ce qu’on leur laisse. Techniquement ce sont des espaces plus petits qui “demandent moins d’expression, comme l’explique Edith Maruéjouls, que le foot, où les garçons vont courir et prendre de la place.” Souvent, les filles vont aussi se réunir aux toilettes, l’espace de l’intime. Comme l’explique la géographe dans une interview : “les pratiques de loisirs des garçons sont survalorisées et sur-portées par les collectivités. Tout cela légitime la présence masculine dans l’espace public et a tendance à reléguer les filles à l’espace privé ou à l’espace scolaire.”
Sus aux terrains de foot !
Et justement, en parlant de collectivités, il semble que depuis quelques années, celles-ci ont pris le problème à bras le corps. Dans les nouveaux collèges construits par le Département de Loire-Atlantique, exit les terrains de foot, des arbres à basket, connus pour être utilisés spontanément par les garçons et les filles, des jeux d’échecs géants, ou encore des bancs propices aux échanges, sont aujourd’hui favorisés. Le but ? Que tout le monde y trouve sa place… à égalité !