Publié le 03.04.23
Faire du mentorat auprès de jeunes filles pour les booster dans leurs choix et leurs stratégies d’orientation : telle est la vocation de Capital Filles. L’association parisienne était à Nantes le 29 mars dernier. L’occasion d’échanger avec sa directrice Laurence Beldowski.
Trouver des solutions pour féminiser les métiers de la Tech : voilà l’idée de départ de l’association parisienne Capital Filles créée en 2012 à l’initiative d’Orange, très vite suivie par 11 autres entreprises fondatrices (L’Oréal, Générali…) et aujourd’hui composée de 12 salarié·es et 7 chef·fes de projet responsables d’une académie.
Onze ans après sa création, elle s’appuie sur quelques 80 entreprises partenaires[1] qui proposent à leurs salarié·es de devenir des « délégué·es » – 90 volontaires en 2023 dont 40% d’hommes. Leur rôle ? Aller à la rencontre de collégiennes et lycéennes, de la 3ème à la Terminale, pour animer au sein d’établissements scolaires des ateliers collectifs de sensibilisation aux stéréotypes de genre, à l’orientation, aux métiers d’avenir qui s’offrent à elles, et les aider à identifier et surmonter les stéréotypes qui peuvent constituer un frein. En 2023, Capital Filles compte 120 établissements scolaires partenaires, dont les lycées Carcouët et Gaspard Monge à Nantes.
Autre possibilité : devenir marraines – elles sont 1200 volontaires en 2023 – et être formées pour cela. Ces accompagnements en binôme ont pour but d’aiguiller des jeunes filles étudiant en 1ere, Terminale ou en Bac+1, issues des quartiers populaires et des territoires ruraux, dans leurs choix d’orientation afin de favoriser leur rencontre avec le monde de l’entreprise. « C’est leur dire qu’elles ont droit de changer d’orientation et peuvent être accompagnées dans ce changement de voie afin qu’elles n’abandonnent pas leurs études supérieures. Il s’agit de leur donner confiance en elles, de leur faire réaliser leur potentiel, de mettre leurs compétences et leurs envies au cœur de leurs ambitions », explique Laurence Beldowski, la directrice de l’association Capital Filles. Laquelle précise que les filleules et les marraines peuvent également bénéficier de séances de coaching en développement personnel.
« Une belle audience »
Capital Filles organise aussi des rencontres ouvertes au public sur inscription, à raison de 4 à 5 fois par an. Chaque année, en janvier, l’événement – retransmis – a lieu à la Maison de la Radio à Paris puis décliné en Régions. Le 29 mars dernier, ce fut pour la première fois au tour de Nantes d’accueillir l’association. Au programme : une conférence sur le thème « Comment lutter contre le harcèlement de rue ? », une table ronde autour des métiers avec les marraines de la Région et l’intervention de la comédienne Typhaine D qui interroge avec humour notre représentation des contes de fées. Selon Laurence Beldowski, l’événement a bénéficié d’ « une belle audience » avec 120 personnes inscrites, dont une soixantaine de filleules.
[1] dont 13 à Nantes : Orange, Covéa, Suez, Airbus, BPCE, Thales, Banque Populaire Grand Ouest, Véolia, Saint Gobain, Michelin, Crédit Agricole Leasing & Factoring, GRTgaz, Lacroix City
Rédaction Florence Falvy
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