L’iNFAMEUSE
Un pas en avant, un pas en arrière… L’interruption volontaire de grossesse ne sera pas prolongée en France. Quatre jours après avoir été adopté en première lecture, le Sénat a supprimé l’amendement de l’ex-ministre des droits des femmes Laurence Rossignol (PS).
Afin d’harmoniser les politiques européennes en se calquant notamment sur les modèles espagnols ou belges, les sénateurs ont validé début juin un texte allongeant de deux semaines la date limite de recourt à l’IVG en France (passant de 12 à 14 semaines)… avant de le retoquer quelques jours plus tard. Depuis 2001 et le passage de 10 à12 semaines, cette échéance n’a pas évolué dans l’Hexagone.
Entre 3000 et 5000 procédures hors de France chaque année
Le recours à une interruption volontaire de grossesse diffère complètement selon le pays de l’Union européenne où l’on se trouve. Même constat pour les délais légaux à respecter, oscillant entre 10 semaines en Croatie ou au Portugal et 24 semaines au Royaume-Uni. Cependant chaque année, 3000 à 5000 Françaises se rendent dans des pays européens pour procéder à un avortement dans un délai plus large.