« Jamais je n’aurais pointé mon arme sur ma femme, je suis policier avant tout. »Une déclaration peu convaincante aux yeux du tribunal correctionnel de Nantes, qui a condamné un officier de police à six mois de prison avec sursis pour avoir menacé son épouse de son pistolet. Le fonctionnaire originaire de Vertou avait notamment pour habitude de débiter des menaces de mort à sa compagne à qui il avait promis de mettre « du plomb dans la tête » : « si j’avais une grenade, je t’en mettrais deux dans la bouche » ou encore « je devrais te dessouder maintenant, comme ça je serais sûr que tu ne porteras pas plainte ». Des horreurs provoquées uniquement par son penchant pour l’alcool, selon l’intéressé.

Malgré plusieurs sanctions depuis 2014, l’homme de 54 ans continuait de « veiller pour la patrie » en toute quiétude et sa révocation de la police n’est toujours pas d’actualité. A quelques semaines de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, ça fait désordre. On rappelle qu’en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son (ex-)conjoint et qu’en Loire-Atlantique, 4 600 femmes entre 20 et 69 ans sont victimes de violences conjugales chaque année. Dans la région, on compte un appel par jour au 39 19, numéro national de référence d’écoute téléphonique et d’orientation à destination des femmes victimes de toutes formes de violence.