Publié le 15.12.2020
Depuis 2012, la loi Sauvadet prévoit la nomination progressive de femmes aux postes managériaux dans la haute fonction publique pour atteindre progressivement 40 % minimum. Huit ans, ça laisse le temps de voir venir et de préparer le terrain en constituant des viviers de femmes susceptibles d’occuper ces prestigieux postes d’encadrement. Un objectif qui ne doit pas être insurmontable quand 60 % des fonctionnaires sont des femmes.

Pas assez, il faut croire, pour le Conseil régional des Pays de la Loire qui s’est vu infliger une pénalité de 180 000 € pour non respect de ses obligations en matière de mixité dans les nominations à ses postes de direction : 0/5 entre 2017 et 2018. La sanction vaut pour 2019, mais vient juste d’être révélée par un rapport de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) paru en novembre. Il signale 20 collectivités défaillantes, dont deux dans l’Ouest. Le département de la Vendée fait également parti des médaillés à 90 000 € : 1 poste sur 5 seulement attribué à une femme.
Ceci étant dit, les deux conseils pourront toujours invoquer l’excuse du manque d’exemplarité de l’état, puisque la plupart des ministères ont dû rendre de l’argent (jusqu’à 900 000 € pour le ministère de l’économie). Espérons au moins que cette collecte viendra abonder les budgets en faveur de l’égalité femmes-hommes.