Susciter des vocations auprès des jeunes filles dans les métiers des secteurs industriels : telle est la vocation de l’association Elles bougent. Pour y parvenir, elle multiplie sa présence sur le terrain.

L’association Elles bougent nait officiellement en 2006 à l’initiative de Marie-Sophie Pawlak, ingénieure de formation. « 17 ans après, nous continuons à briser des tabous et des stéréotypes qui sont cultivés par les premiers cercles de prescripteurs que sont les parents et le corps professoral », introduit Amel Kefif, la directrice générale de cette association dont le siège est à Nanterre. Sa vocation : faire découvrir aux élèves d’écoles primaires, collégiennes, lycéennes et étudiantes en école d’ingénieurs (du Bac pro au Bac +8) les métiers de l’industrie, les professions technologiques et scientifiques, en manque de talents féminins : automobile, aérospatial, énergie, maritime, numérique…

Aujourd’hui, cette organisation s’appuie sur une équipe de 8 salariés, 27 délégations régionales (soit 67 déléguées) partout en France dont l’Outre-Mer, ainsi que deux au Maroc et en Belgique ainsi que sur près de 9 000 marraines, salariées de 320 entreprises partenaires.

700 événements par an

Pas moins de 700 événements annuels sont organisés dans un but : « favoriser la rencontre entre les marraines et les jeunes filles afin que celles-ci ne fassent pas des choix d’orientation par méconnaissance ». Parmi les temps forts, citons la 8e édition du Challenge Innovatech qui s’est déroulée dans 17 régions entre janvier et avril 2023. « Pendant une journée, marraines, lycéennes et étudiantes, qui ne se connaissent pas, constituent des équipes de 6 personnes. Pendant 5 heures, elles travaillent en mode hackathon sur une thématique de l’industrie du futur (métiers de demain, médecine du futur, mobilité…) avant de pitcher leur projet en 10 minutes devant un jury », explique Amel Kefif. Le dénouement a eu lieu le 31 mai au ministère de l’Économie. Cette fois-ci, c’est l’équipe réunionnaise qui a su se distinguer avec son projet « Mélipona Tech”, un robot pollinisateur de fleurs de vanille réunionnaise.

Autre événement marquant : la 5ème édition des Elles de l’Océan, le 23 mai dernier. Objectif : promouvoir la place des femmes dans le secteur maritime. Au programme : 22 événements organisés dans toute la France et en Nouvelle-Calédonie au sein de 21 entreprises (100 à 150 marraines mobilisées) et une école partenaires qui, pour l’occasion, ont ouvert leurs portes à 750 jeunes filles. Parmi ces entreprises : EDF à La Turballe et Valorem à Saint-Viaud.

L’association Elles bougent annonce également sa présence au salon du Bourget, du 19 au 25 juin, avec une délégation de 200 jeunes filles. Puis elle donne rendez-vous du 9 au 13 octobre pour Smart city Week, une semaine dédiée à la ville de demain durant laquelle auront lieu 80 événements. L’association s’associera également à la semaine de l’industrie en novembre prochain puis organisera la 3e éditon de l’opération “Elles bougent pour l’orientation” le 7 décembre. « En 2022, 550 collèges et lycées ont ouvert leurs portes à 3 500 marraines, avec un impact sur 23 000 jeunes filles ! », se félicite Amel Kefif.

Rédaction : Florence Falvy