Vous ne l’avez peut-être pas manqué : le 27 juin prochain, les fameuses prennent leurs quartiers au théâtre Graslin pour une journée consacrée aux utopies féministes ! Un festival qui s’inscrit à la fois dans la continuité des précédentes éditions, tout en faisant peau neuve suite à la création, depuis 2022, d’une association dédiée aux fameuses. On fait le point sur cette journée qui s’annonce éblouissante !
14h sonnera le coup d’envoi, le mardi 27 juin de cette nouvelle édition du festival des fameuses, consacré aux utopies féministes. Des utopies, certes, mais bel et bien ancrées dans un réel qu’il s’agira de panser, et surtout de re-penser, jusqu’à la nuit tombée.
Pourquoi parler utopies ? « Pour contrer un quotidien dans lequel se multiplient les crises », assure Clémence Leveau, co-présidente de l’association dédiée aux fameuses, qui explique que ce thème s’est imposé de lui-même aux organisatrices. « Après un MeToo qui n’a finalement pas tout changé, on voit bien qu’il y a encore des points de crispation très forts. Alors on avait envie de se projeter, d’insuffler quelque chose de joyeux, d’ambitieux et de désirable, qui convoquera autant nos têtes que nos corps ».
La première partie de l’événement se concentrera sur un prisme historique avec l’historienne et autrice Florence Rochefort qui reviendra sur l’histoire (et l’invisibilisation !) des utopies féministes. Elle laissera ensuite la place à sa consœur Anne Pédron-Moinard qui nous aidera à construire nos utopies à partir d’uchronies. Racha Belmehdi, journaliste et autrice accompagnée de l’historienne Nolwenn Mingant, s’emploieront ensuite à déconstruire certains de nos mythes fondateurs. Wonder Woman était-elle vraiment féministe ? Rien n’est moins sûr…
La seconde partie de l’événement tâchera de prendre un pas de côté pour nous amener à revoir nos utopies, à les remodeler. Pour cela, l’économiste et co-directrice du réseau de recherche Mage (marché du travail et genre) nous invitera à repenser la place accordée aux métiers du soin dans notre société. S’ensuivra une intervention de Léa Dorion, maîtresse de conférences en sciences de gestion, qui nous expliquera ce que peuvent être une entreprise et un monde du travail réellement féministes ! Enfin, parce que toute utopie commence par un bon récit (pas toujours raconté par les mêmes…) Alexia Sena, dirigeante de Joyeux Bazar et Sébastien Garcin, CEO et cofondateur de YZR et de la newsletter « Héraclès », questionneront la place de l’écoute et notre capacité à laisser parler ceux qu’on entend le moins.
La soirée mettra nos corps et nos voix en mouvement mais fera aussi la part belle à des personnalités très engagées comme Myriam Bahaffou, chercheuse en philosophie féministe et autrice de « Des paillettes sur le compost » ; mais aussi de Léna Lazare, membre de Youth for climate, Paloma Moritz, journaliste et fondatrice du média Blast !, Marie-Yemta Moussanang, fondatrice du podcast Afrotropiques, Delphine Sangu, chercheuse en études hispaniques, spécialiste des écoféminismes en Amérique Latine qui participeront à une table ronde autour de l’écoféminisme. Ensemble, elles partageront leurs moyens d’actions, insuffleront leurs envies d’agir et transmettront leurs propres utopies.
« L’idée était, au terme de cette table ronde, de montrer que chacune et chacun a sa propre manière d’aborder son utopie, son domaine d’expertise mais qu’à la fin, on concourt toutes et tous vers un objectif commun », explique Clémence Leveau.
À partir de 20h50, Magali Gaudubois animera un Circle Song puis les collectifs XXFLY, les Raymonde et des invitées spéciales proposeront des textes de rap inédits.
Avec leur festival, les fameuses tiennent le cap de leur mantra « Stimulant, bousculant, divertissant » et assument un programme « engagé mais accessible. Solide sur le fond et la forme », promet Clémence Leveau !
Plus d’informations sur le programme et la billetterie ici.
Vous pouvez également soutenir les fameuses ainsi qu’adhérer en tant que membre. Pour en savoir plus c’est ici.
Rédaction : Aurélie Lehéron