Publié le 08.06.21

 

Au moment où se joue la promulgation de la nouvelle loi bioéthique, portant notamment l’accès à la PMA pour toutes les femmes, on continue d’entendre une lancinante musique d’une autre époque sur ces sujets sociétaux. Exemple à Nantes…

 

A l’Assemblée Nationale, c’est en fanfare que les opposants jouent leur partition de plus 1500 amendements et prédisent une loi « cheval de Troie » annonciatrice d’un simple palier vers la future GPA (gestation pour autrui, qui reste une « ligne infranchissable » pour le gouvernement). A Nantes, c’est en sourdine et de nuit que de courageux anonymes ont interprété leur vieux couplet de la lutte anti IVG en placardant des autocollants sur les vitrines du planning familial.

 

La structure a porté plainte contre cet acte de vandalisme. Parce qu’il n’est pas le premier. Parce qu’il innove en singeant confusément la charte graphique de l’association. Et parce, pour Sandrine Mansour, la directrice, « au moment où le droit à l’avortement est remis en cause dans de nombreux pays, il est important de rester vigilant sur ces mouvements qui remettent en question des lois fondamentales du droit des femmes ».

 

C’est justement cette raison qui incite à relayer l’information plutôt qu’à céder à la tentation du silence. Pour ne jamais cesser de défendre cette conquête essentielle du féminisme et pour rappeler qu’un texte qui devait être présenté le 18 février dernier à l’Assemblée Nationale proposant l’allongement à 14 semaines du délai d’intervention au lieu de 12 a été retiré, parce qu’il faisait polémique, malgré un premier vote favorable des députés en octobre et une forte mobilisation de la profession et le manifeste d’une nouvelle génération de « 343 ». La preuve qu’il faut toujours ne jamais sous-estimer la force des petites musiques lancinantes.

 

Rédaction Les Fameuses