LE SUJET DU MOIS
L’égalité entre les femmes et les hommes est l’un des principes fondateurs de la construction communautaire. Qu’en est-il de la représentativité des femmes après les dernières élections européennes ?
La représentativité au Parlement ?
Au Parlement européen – une des chambres les plus féminisées d’Europe – la parité n’est pas encore atteinte mais elle progresse. Depuis 1979, la proportion de femmes dans l’hémicycle n’a pas cessé d’augmenter. Débutant à 16,6% elle atteint 36,4% aux élections de 2019 (soit 273 femmes sur 750 sièges à pourvoir). Dès la fin des années 1980, des partis de gauche ont fait de la féminisation de leur liste un argument politique. En 1989 en France, bien avant la loi imposant la parité, les Verts avait proposé une liste paritaire, contribuant à mettre le sujet en lumière.
Tendance encore tronquée
Les femmes sont aujourd’hui plus nombreuses à être élues, mais elles ont toujours des difficultés à obtenir de très hauts postes. Deux d’entre elles – Simone Veil en 1979 et Nicole Fontaine en 1999 – ont dirigé le Parlement européen ces quarante dernières années (sur 14 présidences). Cette semaine a pourtant montré une grande avancée : Ursula von der Leyen est devenue la première présidente de la Commission Européenne et Christine Lagarde la première présidente de la Banque centrale européenne. Au sein de la Commission européenne, selon Eurostat, 39% des postes d’encadrement ou de direction sont occupés par des femmes et 9 commissaires sur 28 sont des femmes.
Et dans l’Ouest ?
En France sur les 74 député·es (79 quand le Brexit sera effectif), 32 sont des femmes (la parité est seulement imposée sur les listes de candidats, pas sur les élus finaux). La circonscription Ouest, forte de 9 député·es européen·nes a désormais 4 nouvelles députées (soit 44,44% de femmes). Découvrez qui elles sont.
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