Publié le 18.04.22

 

Voilà 3 décennies que l’Espace Simone de Beauvoir œuvre à « la sensibilisation, la prévention et à la promotion des droits des femmes et de l’égalité F/H ». Une structure incontournable sur le territoire nantais qui fêtera ses bientôt ses 30 ans…

 

A l’origine de ce lieu inauguré en 1992, deux fondatrices : Maryse Guerlais, militante féministe, et Renée Broustal, sa première présidente (de 1992 à 1994) et également la première déléguée aux droits des femmes de la région Pays de la Loire. Aujourd’hui, l’association qui tend à fonctionner comme une fédération regroupe une quinzaine d’associations qui agissent en Loire-Atlantique et défendent les droits des femmes. Parmi les nouvelles venues, citons Liberté Maux qui aide à la reconstruction pour les victimes de violence sexuelle et Question Confiance qui redonne confiance aux femmes fragilisées en reconstruction.

 

« Notre force est de regrouper des structures ayant des compétences bien spécifiques. » Cette association qui se veut « mixte » regroupe également une centaine d’adhérents individuels (adhésion annuelle à 20€) « multigénérationnels, de 15 à 85 ans » et emploie 2 salariées (une coordinatrice et une chargée d’accueil du public). Son conseil d’administration se compose quant à lui de 11 membres : 4 associations adhérentes (CIDFF, Centre Léo Lagrange Ouest, Solidarité Femmes Loire-Atlantique, Osez le féminisme), 3 représentants d’adhérents individuels, la Ville de Nantes ainsi que deux membres fondatrices, Marie-Françoise Clergeau et Annick Ouisse,

 

Son budget est de 120 000 €, subventionné par la Ville de Nantes, le département, les communes de La Chapelle-sur-Erdre, Couëron, Rezé et Saint-Herblain.

 

Créer des liens, enrichir la réflexion féministe…

 

L’Espace Simone de Beauvoir a pour vocation d’ « agir en complémentarité des associations de terrain, tout en participant à la prise de hauteur et à la réflexion », poursuit Harmony Gouret. Lieu ressource d’information et de documentation, espace d’exposition, organisateur de conférences, débats et événements en lien avec les thématiques féministes, promotion d’artistes…

 

L’association se fait également le relai d’actions portées par les collectivités. « Par exemple, nous sommes un lieu de collecte pour les protections périodiques, une opération pilotée par le département. »

 

Depuis 2018, date à laquelle il été reconnu d’intérêt général, l’Espace Simone de Beauvoir a aussi vocation à accompagner des femmes victimes de violences conjugales physiques et psychiques en se portant partie civile à leur côté.

 

Côté programmation

 

Une séance d’écoute de podcasts « Femmes d’exception(s) » est programmée le 28 avril. Et, comme tous les mois, les adhérent·es seront également invités en mai à partager un déjeuner à La Cocotte Solidaire dans le but de « créer un moment convivial ». A noter aussi qu’un prochain débat sur les législatives, dont la date n’est pas actée, sera l’occasion pour les candidat·es de s’exprimer sur le droit des femmes.

 

L’Espace Simone de Beauvoir envisage aussi de relancer ses actions de sensibilisation en direction des publics (scolaires, particuliers) et pourrait organiser prochainement une balade commentée de 2 heures avec 20 portraits de femmes nantaises.

 

Le 18 juin prochain l’Espace Simone de Beauvoir soufflera sa trentième bougie « sous le signe du partage et de la célébration des femmes », introduit Harmony Gouret, sa présidente depuis septembre 2021. Le rendez-vous est donné au parc Transfert à Rezé. Au programme : table-rondes (l’œuvre de Simone de Beauvoir, les mouvements féministes hier et aujourd’hui), projection du film “Luttes féministes en Pays de la Loire dans les années 1970”, yoga, atelier “Les femmes oubliées de l’histoire des sciences”, initiation au pochoir, soirée musicale…

 

 

Rédaction Florence FALVY

 

 

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