Publié le 12.05.22
Un nouvel espace de paroles a ouvert en Loire-Atlantique en mars dernier à destination des cheffes d’entreprise issues du secteur CHRD (cafés, hôtels, restaurants et discothèques). Une initiative portée par le syndicat professionnel UMIH de Loire-Atlantique.
Né en 2019 dans les Pyrénées-Orientales, le réseau des cheffes d’entreprise de l’hôtellerie restauration UMIH Femmes a fait son apparition en Loire-Atlantique le 8 mars dernier, pour la journée internationale des droits de la femme, à l’initiative du syndicat professionnel UMIH 44 (500 entreprises adhérentes dont 158 établissements dirigés par une femme). Si en matière de parité F/H, le secteur CHRD (cafés, hôtels, restaurants et discothèques) figure parmi les bons élèves (52% d’hommes et 48% de femmes), les dirigeantes n’ont pas toujours l’occasion d’exprimer une parole libre.
Ce réseau 100% féminin répond donc à « une attente », indique Nathalie Savourel, vice-présidente de l’UMIH 44 et gérante du Logis Beaujoire Hôtel à Nantes. Et d’ajouter : « Avec les deux années de crise sanitaire que nous venons de traverser, les adhérent·es ont besoin d’échanger, de verbaliser leur quotidien, de discuter de problématiques communes… Si l’UMIH 44 leur donne cette opportunité, les réunions sont majoritairement fréquentées par des hommes et l’approche et l’ambiance ne sont pas les mêmes. Ce nouveau réseau permet de libérer la parole des femmes, de parler d’elles, de leurs ressentis, expériences personnelles,… »
3 à 4 réunions annuels
Une dizaine d’adhérentes ont participé à la première rencontre. « Parmi elles, une jeune de 22 ans qui s’est lancée voilà 6 mois dans le métier et une dirigeante d’une cinquantaine d’années. De quoi favoriser le partage d’expériences. ». Au cœur des discussions : « les problématiques de pénurie et donc les difficultés de recrutement mais aussi les problèmes relationnels au sein des équipes sachant que la majorité des hôtels et restaurants ont moins de 10 salariés ». Nathalie Savourel ajoute : « Ces rencontres sont donc l’occasion de réfléchir autrement à ces problématiques, d’avoir un angle de vue différent et de trouver collectivement d’autres solutions. » Autre sujet abordé : les manières de conjuguer vie de famille et travail. « Nous n’avions jusqu’alors jamais eu l’occasion de nous exprimer sur ce point alors que cela impacte notre quotidien. »
Une prochaine réunion aura lieu en juin avec l’objectif d’en programmer 3 à 4 par an et d’investir à tour de rôle les établissements de chaque dirigeante « afin de mieux comprendre l’environnement dans lequel elle évolue ». Des événements, dont le format reste à définir, pourraient également voir le jour. « Ces rencontres n’ont pas de thèmes prédéfinis. Lesquels s’imposeront au fil de l’actualité. Par exemple, en juin, nous allons parler de nos problématiques d’achats, causées par la hausse des prix des matières premières, et du maintien de nos marges. »
Rédaction Florence FALVY
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